Le Gouvernement a engagé une vaste campagne médiatique contre les fonctionnaires et en 1er lieu la Fonction publique territoriale, les collectivités.
Volonté de réduire les services publics produits par les collectivités territoriales, de réduire le nombre de fonctionnaires et de le faire savoir en pleine campagne des européennes.
GUERINI, WOERTH, RAVIGNON A L’OFFENSIVE
3 outils attirent notre attention :
Le projet de loi Guérini qui poursuit le travail de destruction opéré par la loi Dussopt, avec la volonté de licenciements massifs par le biais de l’insuffisance professionnelle
Le rapport Woerth : dérégulation des règles RH de la fonction publique, le point d’indice de la Fonction publique territoriale différent de celui de l’Etat et de l’Hospitalière
Le rapport Ravignon : Après avoir chiffré à plus de 7 milliards d’euros le coût de l’enchevêtrement des compétences entre collectivités et État (lire article ci-contre), le maire de Charleville-Mézières, Boris Ravignon, fait un grand nombre de préconisations dans son rapport pour réduire cet enchevêtrement et ces coûts.
UNE COORDINATION DES EMPLOYEURS TERRITORIAUX (MEDEF TERRITORIAL) QUI DENONCE POUR PARTIE L’OFFENSIVE GOUVERNEMENTALE
Face à cette offensive même la coordination des employeurs territoriaux (CET) est elle-même stupéfait :
« Ils s’étonnent par ailleurs des annonces relayées dans la presse relatives à l’insuffisance professionnelle, au licenciement d’agents publics ou à la suppression des catégories, et soulignent qu’elles ne correspondent pas à l’information qui leur avait été présentée. Ils regrettent ce décalage et que certains sujets, pourtant prioritaires, ne soient pas abordés ».
« Les employeurs réfutent que le « système soit resté bloqué dans les années 80 », son efficacité n’a de cesse d’être prouvée, l’exemple le plus fort l’ayant été au cœur de la crise Covid ».
« Ils alertent également sur leur capacité à répondre aux demandes de revalorisation des rémunérations des agents, dans un contexte où leur autonomie financière est remise en question et où le Gouvernement entend appeler les collectivités à participer au redressement des finances publiques ».
" Aussi, faut-il prioritairement favoriser l’adaptation de la fonction publique aux attentes de la société, tout en préservant son statut."
En déclarant qu’il faut préserver le statut, les employeurs territoriaux ont bien compris ce que le gouvernement veut faire.
DES ECONOMIES SUR LE SERVICE PUBLIC, SES USAGERS, SES FONCTIONNAIRES, AU PROFIT DU CAC 40
Ils comprennent également que le gouvernement perçoit les collectivités comme une source d’économie substantielle (7 milliards a minima) pouvant nourrir son plan austéritaire de 20 à 50 milliards.
L’Institut la Boétie note ainsi une explosion des aides publiques aux entreprises, une envolée des niches fiscales et sociales au profit des entreprises malgré une efficacité douteuse.
Or, cette politique de soutien massif aux entreprises est financée par l’abandon des services publics .
Mediapart observe également une redistribution en faveur du capital et en défaveur des services publics ».
Depuis le début des années 2000, la part de la dépense publique consacrée aux services publics diminue, quand celle consacrée aux subventions aux entreprises augmente ».
L’UFICT-CGT du Grand Reims met à votre disposition divers documents ci-dessous.
Discutons en ensemble et défendons nos services publics et notre statut.
Présentation du projet de loi Guérini au CSFPT
Rapport Woerth
Rapport Ravignon
Déclaration de la Coordination des employeurs territoriaux
Institue la Boétié